Riad Sattouf délaisse un temps le cinéma pour revenir à la BD, ou comme on dit maintenant : le roman graphique. Après ces 2 succès « Les beaux gosses » et le controversé « Jacky au royaume des filles », il publie « L’Arabe du futur », premier volet d’une série autobiographique où il raconte avec humour l’histoire de son père et de son enfance passée entre la France et le Moyen-Orient.
« En Syrie, dit-il, j’étais un Français. Et en France, j’étais un Arabe avec un nom bizarre.» Vite homologué comme «sa touffe» (son vrai nom étant Abdel Razak) au sein de son lycée rennais. Il faut dire qu’à l’époque, côté coiffure, il y avait matière à jeux de mots. Ses cheveux, qu’il laissait pousser, ne retombaient jamais.
Les deux autres volumes paraîtront en 2015 et 2016 et l’on y verra grandir le jeune Riad, a précisé la jeune maison Allary éditions dont le fondateur, Guillaume Allary, avait déjà édité Riad Sattouf chez Hachette Littérature.
Riad Sattouf s’est souvent inspiré de sa vie, et notamment des péripéties de son adolescence, pour ses oeuvres passées, que ce soit sa BD « Retour au collège » ou son film « Les Beaux Gosses », César du meilleur premier film, qui se déroule à Rennes, où l’auteur de 35 ans a passé son adolescence après une enfance en Algérie, en Libye et en Syrie.
« Je trouve que l’adolescence est une période ultra-importante où les êtres humains se définissent. C’est à cette période-là que les sociétés peuvent changer aussi. C’est uniquement les jeunes qui peuvent changer la société, en se rebellant contre leurs parents », estime-t-il.
photo : tournezlespages.wordpress.com