L’exposition « Tatoueurs, tatoués » au musée du Quai Branly (Paris) revient sur les sources du tatouage et présente le renouveau de ce phénomène désormais permanent et mondialisé.
Dans les sociétés dites « primitives », issue des mondes orientaux, africains et océaniens, le tatouage a un rôle social, religieux et mystique et accompagne le sujet dans ses rites de passage en l’incluant dans la communauté. À l’inverse, en Occident, on retient qu’il fut marque d’infamie, de criminalité, attraction de cirque (avec le phénomène des side-shows) puis marque identitaire de tribus urbaines.
Durant la première moitié du 20ème siècle, il a en effet évolué au sein de cercles marginaux, et il est demeuré geste clandestin jusqu’à ce que les médias le surexposent. Aujourd’hui, la publicité ou la mode s’emparent de ses codes. Cette approche géographique et antinomique tend aujourd’hui à disparaître : dans les sociétés traditionnelles, le tatouage perd son exclusivité rituelle ; dans les sociétés urbaines et au style de vie « occidentalisé », son caractère marginal s’efface pour devenir un ornement corporel assez communément partagé.
L’exposition explore principalement la vision artistique, en offrant un nouvel éclairage sur le tatouage. Outre l’histoire du tatouage et son ancrage anthropologique fort, elle souligne également le geste de l’artiste, les échanges entre tatoueurs du monde entier et l’émergence de styles syncrétiques.
Certaines des œuvres présentées dans l’exposition sont susceptibles de heurter la sensibilité des visiteurs, et tout particulièrement du jeune public.
En outre, 32 créations, spécifiquement produites pour l’exposition viennent ponctuer le parcours.
DU MARDI 6 MAI 2014 AU DIMANCHE 18 OCTOBRE 2015
Mezzanine Ouest