Christine & the Queens, un groupe d’électro-pop qui habite une même enveloppe corporelle. Celle de Christine, alias Héloïse Lhetissier.
D’origine Nantaise, elle arrive à Paris en 2010 pour terminer ses études et se consacrer à son projet Christine and the Queens, mêlant musique, performance, vidéo, dessin et photographie. Ce projet voit le jour à Londres, où Héloïse fait la rencontre de drag-queens, aujourd’hui source de son inspiration et de ses créations.
En 2011 sort son premier EP baptisé « Miséricorde », suivi d’un deuxième EP en 2012 appelé « Mac Abbey » et dont sont extraits les titres « Narcissus is back » et « Cripple ».
Christine and the Queens a assuré la première partie de Lykke Li, The Do ou encore Woodkid et a remporté le prix « Découverte du Printemps de Bourges 2012 » et « Adami Premières Francos 2012 ».
C’est à l’automne 2012 que Christine and the Queens signe un contrat d’artiste chez le label indépendant français Because Music.
Ce nouvel EP « Nuit 17 à 52 » est sorti le 3 juin 2013. Christine and the Queens signe là un troisième EP digne de ce nom, toujours un prélude à l’album attendu depuis longtemps et attendu pour encore longtemps probablement. Il invite à danser et appelle au grandiloquent, electro pop paillettes boite à rythme en fait.
Cet EP a l’air de marquer un cap de plusieurs manières. Exit les hommages aux Queens dans les noms des EPs (Miséricorde et MacAbbey), cet EP là semble titré en référence à la vie de Christine. Les instrumentations sont aussi plus développées et plus riches. « Nuit 17 à 52″ nous invite dans la chronologie d’une relation, qui a duré 52 nuits, sur fond d’accord de piano et de boite à rythme, le tout en français et en anglais, à plusieurs voix, à plusieurs personnes. « Moi, dans une colère qui ne me ressemblait pas / Nuit 50, j’ai forcé le sang et la voix ». Le mélange des deux langues est toujours de mise, toujours aussi enchanteur, Christine manie la poésie des deux langues avec délicatesse.
Avec un petit faible pour la reprise de William Sheller : « Photos souvenirs », complètement revisité… sublime.
Bref, un bon petit disque à emmener dans son sac de vacances, ou à télécharger pour l’ipod sur la plage.